Briser le barrage: une strategie électorale pour le salut de la vraie droite

Avril 2002 : la droite et la gauche laissaient un pays en pleine déliquescence : chômage endémique, précarité, criminalité en hausse, crise de l’autorité, système éducatif en crise, recul de la morale, liquéfaction du lien social...

Dans ce contexte, et pour sa quatrième candidature à l’élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen bénéficiait de nombreux atouts : il avait vu juste vingt ans avant les autres ; il était différent des autres ; c’était un tribun qui parlait vrai, qui osait dénoncer les vrais problèmes et qui proposait des solutions de bon sens.

En outre, le 21 avril au soir, il se retrouvait au deuxième tour face au président de la République le plus déconsidéré depuis cinquante ans : Jacques Chirac, au bilan lamentable, surnommé « supermenteur », impliqué dans de nombreuses « affaires » et dont certains réclamaient l’incarcération.

Le 5 mai pourtant, J. Chirac remportait l’élection avec plus de 80 % des suffrages — du jamais vu. Outre les électeurs dits « de droite », les gens de gauche, les abstentionnistes du premier tour et les « nouveaux électeurs » s’étaient rués dans les bureaux de vote afin de réélire celui qui, quinze jours avant, semblait n’avoir aucune chance. Comment a-t-on pu en arriver là ?

Dans cet ouvrage, Vincent Reynouard démontre que, lorsque la droite nationaliste se trouve en passe de gagner une élection nationale, une habile propagande est orchestrée, afin de mettre la France en état de panique, de suspendre les règles qui régissent le jeu démocratique et de détourner ainsi l’immense majorité du peuple du vote pour le camp nationaliste. L’auteur dévoile les mécanismes de cette propagande et prouve que son principal pilier fut l’« Holocauste ».